Plate forme chimique de Pont de Claix : SOLIDARITÉ !

Publié le 13 Janvier 2014

Plate forme chimique de Pont de Claix : SOLIDARITÉ !

Lors de la réunion du comité d'entreprise, la direction de Vencorex a annoncé l'abandon d'une partie de son activité. Plus de 300 emplois seraient ainsi menacés sur la plate-forme chimique de Pont-de-Claix où les syndicats appellent à un débrayage ce vendredi matin.

Les salariés s'attendaient à une mauvaise nouvelle, l'annonce est effectivement tombée. La direction de Vencorex, compte bien abandonner la production de TDI, le Toluène Di-isocyanate, qui sert à la fabrication de mousses souples pour l'automobile et l'ameublement. Déficitaire de 2 millions d'euros par mois, cette production est la principale activité en volume de Vencorex, anciennement Rhodia, principal employeur de la plateforme chimique de Pont-de-Claix, avec 550 salariés.

En 2011, lors de la reprise du site avec le suédois Perstorp, le groupe thaïlandais PTT avait déclaré vouloir investir 20 millions d'euros. Mais en juin dernier, il renonçait à améliorer les procédés de fabrication, alors qu'il était soutenu par l'Etat et les collectivités locales dans le cadre du plan de prévention des risques technologiques.

Aujourd'hui, 300 emplois seraient menacés d'ici 2 ans. Le ministère du redressement productif a été saisi par les représentants des salariés. Le groupe PTT est en effet un groupe public de l'Etat thaïlandais.

Selon la CGT cet arrêt signifie la destruction « d’au moins 300 emplois » (sur environ 550), et devrait avoir un impact sur les autres sociétés de la plate-forme chimique, ainsi que sur Arkema/ Jarrie. Les syndicats ont appelé à un débrayage immédiat, et à un rassemblement.

Cette situation a des causes :

a) l’Union européenne capitaliste détruit les bases industrielles dans les pays où existent des acquis des luttes pour pouvoir surexploiter les ouvriers des pays du Sud et ceux des anciens pays socialistes de l’Est que la restauration capitaliste a plongé dans la misère ;

b l’Union européenne qui interdit aux gouvernements européens d’avoir de vraies politiques industrielles nationales ou de constituer de forts secteurs publics industriels sous peine de « fausser la concurrence » et d’être accablés de sanctions par la Commission européenne supervisés par Merkel ;

c) l'euro, qui a été conçu de A à Z pour les banquiers de France et pour les industriels allemands : calé sur le mark, la monnaie unique renchérit nos exportations, nous ramène les importations allemandes tout en plombant la Sécu, les retraites et les salaires... au nom de l’euro fort ;

d) les gouvernants français qui se couchent systématiquement devant Bruxelles et Berlin. Et pour cause, le vrai maître de la France, le MEDEF, a publié un manifeste qui propose de mettre un point final à l’histoire de France (« reconfigurer les territoires », « transférer la souveraineté », mettre en place une « nouvelle patrie, les États-Unis d’Europe »). Aussitôt dit, aussitôt fait, Hollande veut ratifier – avec le soutien enthousiaste de l’UMP – le nouveau Traité qui impose le contrôle européen (en fait, allemand) sur le budget de la France ! Les gouvernants du PS, de l’UMP, des Verts et du Modem, ces valets du grand capital, préfèrent l’euro à l’indépendance de la France, à l’emploi industriel et aux conquêtes sociales arrachées par la lutte en 1936, 1945 et 1968 !

La solution n’est surtout pas de s’en remettre au FN, ces ennemis acharnés des ouvriers, du peuple et de la nation. Ce n’est pas l’ouvrier étranger ou l'immigré qui casse la France, c’est le grand capital qui désindustrialise notre pays, le pousse à tout importer (bonjour la dette !) et qui déclasse nos départements ouvriers en installant partout la misère et la haine ethnique (diviser pour régner !).

Face à cela, il y a des solutions: le PRCF appelle les travailleurs, la population, les patriotes républicains à exiger:

1°) l’interdiction de tous les licenciements, le maintien intégral des usines menacées et des emplois;

2°) la nationalisation des entreprises menacées par le grand capital, sans indemnités pour les grands actionnaires, par transformation en action des aides publiques à l’emploi escroquées par les directions ; la remise en cause du libre-échangisme de l’UE et de l’OMC avec en perspective la ré-industrialisation planifiée de la France car notre pays disparaîtra s’il continue à privilégier le « tout-finance », le « tout-transport » et le « tout-tourisme ». Cela exige la mise en place d’un grand secteur public industriel d’État et la nationalisation des banques et du crédit.

Luttons pour imposer l’interdiction des licenciements, la relance des emplois publics et de l’emploi industriel. Tant mieux si pour cela il faut claquer la porte de cette prison des peuples qu’est l’Union européenne et son euro : nos emplois, nos vies, celles de nos enfants et notre pays sont eu jeu !

Le PRCF qui milite pour unir les communistes et reconstruire un vrai parti d’avant-garde de la classe ouvrière associant le drapeau rouge international des ouvriers au drapeau tricolore de la patrie et du produire en France, avec tous les travailleurs, français ou immigrés, fera l’impossible pour populariser la lutte des travailleurs de la Plate-forme chimique de Pont de Claix et appeler à la solidarité jusqu’à la victoire finale.

Notre blog, notre site national et notre journal INITIATIVE COMMUNISTE sont à la disposition des travailleurs et de leurs organisations syndicales pour populariser leur lutte.

PRCF 38.

Rédigé par PRCF 38

Publié dans #Infos Locales

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