Sur les évènements de la Villeneuve
Publié le 2 Octobre 2012
ÉCHIROLLES : LA TRAGÉDIE.
Absurde. Deux vies perdues. Deux talents gâchés. Des amours
qui ne seront pas. Des moments de bonheur et de lutte qui n'existeront pas. Et pourquoi?
Un regard de trop. Un mot de trop. Un geste de
trop.
Et l'insondable absurdité, l'insondable stupidité de
réactions primitives qu'on pourrait croire appartenir au monde animal.
Mais il y a un aspect de cette tragédie qui regarde les
militants révolutionnaires que nous sommes: la violence des rapports humains, l'exaspération des uns, le refuge dans le clan, la tribu, la bande des autres, l'incommunicabilité et du coup
l'hostilité entre des mondes qui s'ignorent avant de s'affronter, bref la dégradation des conditions de nos vies.
Croyez vous que la violence des rapports sociaux avec ses
licenciements de masse ou la menace permanente de ceux-ci, épée de Damoclès contemporaine, croyez vous que des conditions d'existence indignes, croyez vous que la précarisation et la
paupérisation matérielle et culturelle, croyez vous que les ségrégations sociales, croyez vous que toutes ces choses n'entrent pas en ligne de compte dans des drames comme celui d’Échirolles
?
Dans les "faits divers" il y a toujours une dimension
sociale et politique qu'il faut déchiffrer et qui doit interroger les citoyens : qu'est ce qui provoque des événements comme celui-ci ? Bien entendu plusieurs causes.Mais il y en a au moins une
sur laquelle nous pouvons, nous devons agir : organiser la société différemment, l'organiser autour des hommes et de leurs aspirations au bonheur. Non dans une course destructrice au profit où
tout est soumis, brisé, anéanti, perverti par cette recherche mortifère de l'argent pour les uns et un quotidien d'exploitation et de misère pour les autres qui sont l'écrasante
majorité.
N'est ce pas cette misère matérielle, culturelle, éthique
qui a armé le bras des criminels imbéciles ?
N'est il pas de notre devoir de lutter pour que des
portions entières de la population ne soit pas abandonnée à elle-même, notre devoir et notre intérêt, celui de nos enfants, de tous les enfants?