Rassemblement samedi 14 février à Grenoble : solidarité avec le peuple de Grèce !
Publié le 13 Février 2015
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Le PRCF 38 a été sollicité pour participer à une réunion de préparation d'un rassemblement en solidarité avec le peuple grec. Les délais étant très court et pris par d'autres responsabilités et activités militantes, nos membres n'ont pu se rendre à cette réunion. Le texte proposé le lendemain n'étant pas satisfaisant, nous avons apporté cette réponse :
Camarades,
Le PRCF refuse de signer ce tract rédigé sans qu'amendements ou réelle discussion ait lieu.
Le titre est déjà en soi une absurdité : à l'heure où l' UE, la BCE et le FMI (la sinistre Troïka) tente de briser la volonté démocratique du peuple hellène, sa souveraineté et sa dignité, en appeler à la mystification, à l’illusionnisme, au mensonge de « l'Europe sociale » consiste à tirer une balle dans le dos des Grecs.
Comme l'a écrit Frédéric Lordon dans le Diplo :
"L’alternative pour Syriza est donc des plus simples : plier ou tout envoyer paître. Mais il n’y aura pas de tiers terme. Et si Tsipras imagine qu’il pourra rester dans l’euro et obtenir davantage que des cacahuètes, il se raconte des histoires. Sans doute pourra-t-on compter sur le commentariat européiste pour nous faire paraître les pistaches de gigantesques avancées, peut-être même des victoires triomphales, en tout cas la démonstration en acte de la formidable flexibilité des institutions européennes. La vérité c’est que Tsipras ne dépassera pas le stade de l’apéro, et plutôt bon marché, car l’Euro-Allemagne ne cèdera rien de significatif – demanderait-il davantage que Merkel lui montrerait aussitôt la porte..../....Mais la propension au rêve n’est pas ce qui fait défaut à l’européisme ébranlé. « Seule une refondation démocratique de l’Europe permettrait de mener des politiques de progrès social » déclare ainsi avec emphase Thomas Piketty [9]. Sans doute – d’ailleurs si ma tante en avait. Malheureusement (?), elle n’en a pas. Il s’agirait donc de s’aviser que la neutralisation des souverainetés populaires n’est pas une erreur accidentelle, ou une mauvaise tournure malencontreusement acquise en cours de route, mais bien un parti pris constitutionnel et réfléchi, voulu au premier chef par l’Allemagne pour garantir l’absolu respect des principes auxquels elle a conditionné sa participation à la monnaie unique...../.... Mais l’inanité des fausses solutions n’exclut pas qu’il y en ait de vraies. Puisqu’il y a toujours une alternative. En l’occurrence, non pas caler le pied de table, pour ravauder son estime de soi avant de passer dessous, mais la renverser.
Pour tous ceux qui, au loin, contemplent dans un mélange d’inquiétude, de doute et d’espoir ce qui peut advenir en Grèce, il ne reste qu’une chose à faire vraiment : contre la force gravitationnelle des institutions qui s’efforce de ramener les déviants à leur ordre, rappeler à Syriza, en ce point de bifurcation où elle se trouve, tout ce qui dépend d’elle – et qui est considérable : contester vraiment l’austérité de la seule manière possible, la rupture, signifier à la face de l’« Union » la sédition ouverte d’avec son ordre néolibéral, c’est-à-dire créer un événement libérateur, pour le peuple grec, mais aussi pour tant d’autres qui espèrent avec lui."
Il est désolant que les organisations progressistes ne tiennent aucun compte des analyses convergentes du PRCF et de bien d'autres, comme Lordon, qui tentent d’éveiller la conscience politique endormie d'une gauche dépourvue de stratégie et de cohérence. Qui en plus, en agissant de la sorte, laisse le fascisme capter la volonté populaire de respect de sa souveraineté et de la souveraineté nationale, de son profond rejet de l'euro, de l'UE et de l'OTAN qui menacent la paix. Les événements gravissimes en Ukraine où le rôle belliciste de l'UE et des États-Unis est évident avec leur appui aux fascistes et à la réaction.
Camarades,
Nous serons samedi 14 à 15h à la manifestation avec nos propres tracts sans désespérer de nous retrouver sur des bases de lutte dans notre action de solidarité de combat avec le peuple grec.