Elections législatives : communiqué du PRCF-38
Publié le 5 Juin 2017

Le PRCF 38 s'est adressé aux candidats aux législatives du PCF-PGE et de la France Insoumise en Isère en leur soumettant des questions.
Les candidats du PCF n'ont pas répondu au PRCF.
En revanche ceux du la FI ont répondu (voir ci-dessous).
De plus 3 candidats de la FI et le PG-38 ont signé avec le PRCF-38 une déclaration commune après l'attentat de Manchester sur la question de la paix et de la sortie de la France de l'OTAN (voir sur notre blog).
Sans cacher nos divergences mais en soulignant nos convergences et notre volonté de débattre, nous estimons que la FI et le PRCF pourront agir ensemble pour le progrès social, l'indépendance nationale et la paix.
Pour le 2e tour le PRCF 38 communiquera sa position sachant que nous pouvons déjà affirmer qu'il est exclu de voter pour des candidats du FN, des LR-UDI, de la République En Marche ou du PS-EELV.
Cela en cohérence avec notre position au 2e tour des présidentielles où nous avions appelé à combattre la candidature d'extrême-droite de M. Le Pen et de faire campagne pour que pas une seule voix ouvrière et populaire ne se porte sur la candidate du FN sans pour autant soutenir le candidat de l'oligarchie capitaliste, E. Macron. Ce dernier n'étant en aucun cas un barrage au FN.
PRCF-38,
5 juin 2017
Nos questions :
1- Nous souhaitons connaître votre position concernant l'abrogation de la Loi Travail-El Khomri et plus largement la défense du Code du Travail et son amélioration par la conquête de nouveaux droits pour les travailleurs et donc contre les projets du pouvoir macronien.
Les candidats de la FI ont combattu avec la jeunesse et les organisations syndicales la loi El Khomri. Nous sommes contre toute atteinte au code du travail et encore plus quand il s'agit d'inverser la hiérarchie des normes, fruit du combat de générations de luttes. Il s'agit donc pour nous dans l'immédiat de participer au refus des ordonnances de Macron et tout particulièrement à l'extension de la possibilité d'accords de branches aux entreprises, le tout en contournant les organisations syndicales.
2- Nous souhaitons connaître votre position sur la défense des conquêtes sociales, des services publics et les nationalisations-socialisations indispensables à une politique de progrès social dans notre pays.
Sur la défense des conquêtes sociales nous avons déjà répondu en partie dans la question précédente. Sur les services publics outre le fait qu'il s'agisse tout à la fois d'espaces de mise en œuvre de l'égalité, soustrait au parasitisme de la finance et d'outils de redistribution les services publics nous seront aussi très utiles pour « piloter » la transition indispensable qui nous conduira vers la sortie du capitalisme sans laquelle la rupture avec le productivisme ne nous semble pas possible.
3- Nous souhaitons connaître votre position sur l'UE. Selon nous aucune politique progressiste n'est possible dans le carcan européen. C'est pourquoi nous nous prononçons pour la sortie de l'UE et de son euro que nous considérons comme une arme de destruction massive de la souveraineté populaire et de l'indépendance nationale, l'expression institutionnelle de la domination du grand capital. Les événements grecs ne peuvent, à nos yeux, laisser subsister aucun doute sur la nature de classe de l'UE et de sa monnaie.
Bien entendu nous ne demandons à personne d'adopter notre position mais nous voulons savoir si vous acceptez le débat sur la question et votre propre opinion.
Nous avons là une divergence : la sortie de l'euro n'est pour nous que notre plan B c'est-à-dire si nous n'arrivons pas à imposer une révision des traités, ce que nous appelons « sortir des traités ». En revanche nous sommes d'accord sur le fait qu'il est impossible de mener nos projets d'émancipation tout en respectant le cadre européen actuel. Le débat doit en effet avoir lieu sur la manière dont on organise la transformation du projet européen. Parmi les éléments dont il faut débattre est celle de la pertinence de la question d'une sortie unilatérale dans une période de montée des nationalismes et de la menace fasciste.
4- La défense de la paix devient un enjeu central compte tenu de la politique de guerre des impérialismes: États-Unis-UE-OTAN en Ukraine, en Syrie, en Afrique, en Asie....
Aussi nous souhaitons savoir si vous vous prononcez pour la sortie de notre pays de l'OTAN qui nous semble le premier pas vers une politique de paix et indépendante.
La sortie de l'OTAN fait partie du programme « l'avenir en commun » que tous les candidats de la France Insoumise partagent. Nous souhaitons d'ailleurs participer à l'organisatin d'une initiative publique sur cette question dès les élections terminées. La dernière réunion de l'OTAN et ensuite du G7 montrent que les fauteurs de guerre sont à l'oeuvre et qu'il est de notre devoir de chercher à les arrêter.