"Vive ma France !" Par Antoine Manessis – réponse à ceux qui diabolisent la députée FI Danièle Obono.

Publié le 26 Juin 2017

 

La députée de la France Insoumise Danièle Obono a été mise en accusation par les chiens de garde médiatiques et le Front national qui lui ont intimé l’ordre de dire "Vive la France !".

Cela parce qu’elle avait signé une pétition en faveur de chanteurs qui avait commis un disque intitulé "Nique la France". En fait parce qu’elle est noire et Insoumise.

Soyons clairs : je trouve idiot et faisant objectivement le jeu de la réaction la plus extrême  que d’exprimer ses sentiments ou son analyse politique avec des expressions comme "Nique la France". 

Et je trouve très dommage que dans sa réponse la citoyenne Obono ait cru nécessaire de truffer son discours d’anglicismes fort mal venus. Défendre la langue française contre l’invasion de l’anglo-américain est un devoir républicain.  Ne croyons pas qu’ils s’en fichent les Macron et autres Gattaz de cette colonisation linguistique : elle a un objectif politique au service du capital et de l’impérialisme. Que des républicains conséquents soient aussi lents à le comprendre est inquiétant. Gramsci avait déjà analysé le contenu de classe décisif de ce front linguistique. 

Reste que je voudrais répondre aux types qui osent interpeller ainsi la députée

1) Demandent-ils des comptes à ceux qui démolissent la France au sein de cette UE anti-démocratique,  anti-sociale et anti-patriotique ?

2) Demandent-ils des comptes au FN héritier des Kollabos, ou aux Kollabos d’aujourd’hui, les Macron, Bayrou et autres valets LR ou PS de l’UE de grand capital ?

3) Je voudrais leur répondre : parce que mon grand père,  ouvrier immigré grec a  combattu dans les groupes francs des FFI à  Grenoble, parce que sa fille, ma mère, a été, à 17 ans, secrétaire au 2e bureau FFI et membre du CDLN à la Libération, je dis : Vive ma France !

La leure. Et celle des milliers d’autres qui résisterent. Ouvriers et paysans qui luttaient pendant que le patronat, les militaires,  les juges, les flics, les hauts fonctionnaires collaboraient.  Celle des déportés et torturés. Celle des fusillés dont neuf sur dix étaient communistes. Oui Messieurs Vive ma France et pas celle de Vichy, des sections spéciales, des tortionnaires des Algériens en lutte pour leur indépendance, des Maurice Papon et autres Jules Moch, d’Argenlieu, Guy Mollet. Pas celle de M. Thiers. Pas celle des Le Pen. Pas celle de Mitterrand-la-francisque. Pas celle de Macron. 

Vive la France de 1793 ! Vive la France de 1830, 1848 !

Vive la France de la Commune !  Vive la France révolutionnaire de 1936 et 1968 !

Celle que chantait Jean Ferrat.

Sûrement pas la vôtre .

AM

juin 2017.

Rédigé par PRCF 38

Publié dans #France

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