Retour sur Martin Luther King
Publié le 13 Avril 2018
Il y a 50 ans était assassiné Martin Luther King.
Antoine Manessis, PRCF-38

Comme Nelson Mandela, voire Ernesto Guevara, la bourgeoisie internationale et ses médias, après les avoir couvert d'insultes et de calomnies, tentent de transformer ces militants de l'émancipation humaine en des individus sans saveur, sans couleur, dépourvus de toute colonne vertébrale idéologique. Bref : des petits-bourgeois bêlant des propos sirupeux, creux et surtout vides de tout contenu révolutionnaire.
Il en va de même pour MLK.
Cet homme jeune - il est assassiné à 39ans - consacre sa vie non seulement au combat pour l'égalité de droits entre noirs et blancs aux États Unis mais aussi contre l'inégalité structurelle du système. Il écrit « le capitalisme est arrivé au bout de son utilité historique ».
L'anti impérialisme et le positionnement de classe de MLK deviennent chaque jour plus nets dans son combat, même si sa méthode de la confrontation non-violente est discutée alors, par un Malcom X ou d'autres. Notons que MLK n'a jamais condamné les émeutes raciales. « La violence est le cri de ceux que l'on entend pas », dira-t-il.
Mais c'est bien lorsqu'il fait le lien entre lutte des classes et anti-impérialisme avec la guerre du Vietnam que le FBI, qui le surveillait avec zèle depuis des années, laisse - au moins - son assassin, un raciste ségrégationniste, agir. Après avoir liquidé de la même façon Malcom X, et avant de mettre en pièces les militants du Black Panther Party.
Ensuite les dirigeants étasuniens vont tenter, non sans succès, la métamorphose du combattant en une espèce de réformiste invertébré.
A l'occasion du cinquantenaire de sa mort rendons-lui hommage en lui rendant sa couleur.