Après le 1° tour
Publié le 28 Avril 2007
Présidentielles 2ème tour : Faire barrage à la fascisation et d’abord battre Sarkozy
La direction du PRCF se réunira le 29 avril afin de procéder à l’analyse détaillée du premier tour et arrêter toute décision utile. Dans l’immédiat il est possible de faire les remarques suivantes :
1. Comme les électeurs l’ont senti en participant massivement, il s’agit d’un scrutin historique qui décidera ou refusera la « rupture Sarkoziste », fascisante et ultra-patronale, visant les acquis sociaux de 1945 et l’héritage républicain de la révolution Française. Les appels au boycott lancés par certaines organisations communistes ne pouvaient pas dans ces conditions trouver un écho.
2. Même si Le Pen recule, se trouve éliminé pour le 2éme tour, les tendance lourdes à la fascisation dénoncées par le PRCF sont confirmées puisque le socle commun des candidats fascisants Sarko-Le Pen-de Villiers atteint un niveau inégalé (plus de 40%) ; Cette tendance à la fascisation est liée à 2 facteurs principaux :
• Du côté de la grande bourgeoisie, il s’agit de faire passer en force la politique européenne de casse de la France, politique que le peuple a rejetée lors du référendum de 2005 et dans sa lutte victorieuse contre le CPE : ainsi Sarkozy se prépare notamment à casser le droit de grève, à démolir les statuts des salariés et à pratiquer en France la chasse aux communistes telle qu’elle se pratique dans un certain nombre de pays d’Europe
• Du côté d’un certain nombre de salariés, la fascisation est liée à l’incapacité de la fausse gauche socialiste et de la fausse extrême gauche à combattre clairement le capitalisme, son Union Européenne , et à défendre les acquis nationaux du peuple français. Elle résulte aussi de l’abandon des principes communistes de lutte de classe au bénéfice de la démagogie fascisante de Sarko et Le Pen désignant en permanence des boucs émissaires : immigrés, fonctionnaires, jeunes…
3. Fondé sur le vote utile qui a asséché la « gauche antilibérale », le score de Ségolène Royal, bien qu’important, la laisse en grande difficulté pour le second tour ; rien de surprenant à cela : Royal à fait sa pré-campagne et une bonne partie de sa campagne au centre droit, ouvrant ainsi un boulevard à Bayrou ; la bipolarisation de la politique en France est partiellement érodée, mais cette érosion s’opère par la droite.
4. Lourde est la responsabilité des leaders « antilibéraux » qui, en se divisant, en menant campagne sur le thème discrédité de l’europe sociale, en rejetant toute lutte pour la défense de l’indépendance nationale, ont laissé le champ libre aux ennemis de la Nation travestis en patriotes : Sarko- Le Pen- de Villiers
N’oublions jamais que quand la droite extrême s’empare du pouvoir elle impose pour de très longues années sa dictature anti démocratique et anti sociale ; les opposants sont pourchassés sans pitié ; les exemples pas si lointains de l’Allemagne hitlérienne, et du Portugal Salazariste, sont encore présents dans les mémoires pour en témoigner.
5. Malgré l’engagement de ses militants le Parti Communiste réalise un score très faible, le plus mauvais de toute son histoire ; le fait pour M.G.Buffet d’avoir remisé son étiquette PCF, d’avoir cultivé le doute sur sa participation à une majorité présidentielle dirigée par Royal, d’avoir elle aussi, rallié l’europe sociale au détriment du combat pour l’indépendance nationale, n’a pas permis au Parti Communiste de rebondir ; Il s’agit maintenant pour les militants , membres ou non du PCF, qui veulent continuer le communisme en France, de s’émanciper totalement de l’action de cette direction en faillite et d’organiser une large convergence orientée vers le combat de classe.
Sans état d’âme, comme l’a demandé le Comité Politique National du 25 février, utilisons le bulletin Royal pour battre Sarkozy, sans pour autant apporter le moindre soutien politique à cette candidate pro-Maastricht et favorable à la constitution européenne. Quel que soit l’élu le 6 mai, l’alternative progressiste naîtra de l’opposition populaire et de la nouvelle résistance antifasciste.
Mais dès aujourd’hui, c’est dans l’action qu’il faut préparer la défaite de sarkozy en organisant un premier mai de lutte antifasciste et anti maastricht, pour les salaires, l’emploi, les services publics, les statuts, la défense du droit de grève et des libertés syndicales.
C’est pourquoi il est impératif que la pression soit mise sur les états majors syndicaux afin qu’ils sortent de leur indécente réserve et appellent les travailleurs à contrer la fascisation, dans la rue, dans les entreprises et dans les urnes.
Le PRCF appelle ses organisations à se réunir d’urgence pour prendre des initiatives allant dans ce sens.
Plus fondamentalement, il faut agir avec détermination pour organiser la Renaissance d’un vrai Parti Communiste unissant le drapeau tricolore au drapeau rouge ; il faut agir pour rassembler tous les progressistes dans un large Front Républicain, Antifasciste, Patriotique et Populaire.
Il y a urgence ! N’attendons pas demain.
Le 23 avril 2007