Et ils se moquent de Kim Jong Il...
Publié le 13 Octobre 2009
Et ils se moquent de Kim Jong Il.....
La République, notre République, est souvent présentée comme un « république monarchique » par les constitutionnalistes.
Un journaliste, pourtant bien pensant, Laurent Jauffrin, avait parlé de « dérive monarchique » pour décrire le style Sarkozy. Après bien d’autres et cela depuis la mise en place de la Constitution de 1958 et surtout sa révision de 1962 qui instaura l’élection du Président de la république au suffrage universel, dotant ainsi le Président de pouvoirs énormes, d’un pouvoir personnel exhorbitant.
Mais si de Gaulle pouvait tenter de justifier ce « coup d’état permanent » selon l’expression de F.Mitterrand, par des circonstances particulières (la guerre en Algérie) nous subissons depuis ce pouvoir personnel des Présidents successifs.
Aujourd’hui cet aspect des choses prend un tour comique avec le petit Président qui gouverne. Petit, non par la taille, mais par l’esprit
et le comportement. Car il faut être très petit, très mesquin, très arriviste, très insolent, très méprisant pour oser ce qu’il ose : nommer son fils à la tête de l'Epad, l'établissement qui gère le quartier d'affaires de La Défense (le plus important de France).
A 23 ans cet étudiant en deuxième année de droit n’a, à part d’être le fils du Président, que son œuvre future pour justifier ce choix paternel et présidentiel. Certes cela devient une manie puisque B.Obama vient d’inaugurer le prix Nobel de la Paix par anticipation...
La France devient la risée du monde, en Chine même les internautes s’esclaffent. « République bananière » devient l’expression la plus indulgente
pour définir la république sarkozienne. Et dire que nos médias se moquent de Kim Jong Il....
Mais il y a plus grave : à l’heure où 25% des 18-25ans sont au chômage, où les jeunes galèrent pour trouver un stage, un « petit » boulot, un intérim, à l’heure où la précarité est le quotidien de la masse de nos enfants, à l’heure où la crise durcit encore plus la dure loi d’airain du capitalisme, exploiter toujours plus , profit(er) toujours plus du travail, à l’heure où l’insolence des riches est sans limite, où la colère du peuple et de la jeunesse s’accumule, l’attitude présidentielle n’est pas sans rappeler celle de l’aristocratie en 1788.... Que les Princes (puisque les charges redeviennent héréditaires ne nous privons pas de cette qualification) qui nous gouvernent songent que les mêmes causes produisent toujours, à un moment ou à un autre, mais inexorablement, les mêmes effets.
Qu’ils craignent que s’use « l’infinie patience du peuple »....
AM