Luc Ferry et la fascisation
Publié le 15 Mars 2011
LUC FERRY OU COMMENT LA DROITE SE FASCISE.
« Le communisme c’est 120 millions de morts, le maoïsme 60 millions, Marine Le Pen, elle, n’a tué personne ». Luc Ferry.
On pense à cette phrase de W. Churchill : « Nous n’avons pas égorgé le bon cochon », allusion obscène au fait que les alliés occidentaux aurait du s’occuper de l’URSS et non de l’Allemagne hitlérienne....
Voila qui a le mérite de la clarté. Odieuse mais claire.
Et quelle est la leçon des propos de M. Ferry ? C’est que ce que nous appelons la fascisation s’étale ainsi sans la moindre pudeur à une heure de grande écoute sur Canal+ durant le "Grand Journal".
La fascisation c’est aussi cela : un anticommunisme qui banalise le fascisme, criminalise le communisme en reprenant un discours de guerre froide et des calomnies sidérantes tant de fois répétées qu’elles deviennent des lieux communs.
Et le résultat c’est qu’un homme de la droite dite civilisée, ancien ministre de Éducation Nationale, un philosophe, en vient à blanchir la responsable du parti néo-fasciste au nom de l’anticommunisme et à banaliser la bête immonde nazie. Cette situation politique et idéologique c’est cela que nous appelons la fascisation : lorsqu’avance le fascisme au sein du personnel politique de la droite.
Lorsque les députés de l’UMP reçoivent en invité un journaliste condamné pour incitation à la discrimination raciale et que l’une des députés de ce parti propose de mettre les immigrés fuyant l’enfer de la guerre sur un bateau pour s’en débarrassé, que le président de la République et son parti, l’UMP, provoque un débat sur l’islam dans le seul but de stigmatiser une partie de nos compatriotes, de camoufler ainsi leur responsabilité sur la régression sociale sans précédent qui frappe notre peuple se souciant finalement fort peu que cela renforce une extrême-droite avec laquelle une porosité dans les thèmes et les solutions est de plus en plus évidente et qui de toute façon joue son rôle dans le dispositif politique au service de la grande bourgeoisie comme ce fut toujours le cas historiquement : offrir un dérivatif et une impasse politique au désespoir social en désignant un bouc-émissaire hier le juif, aujourd’hui l’arabe.
Douter de ce processus de fascisation qui entraîne les forces politiques toujours plus à droite, toujours vers moins de démocratie, stérilisant la protestation
populaire, préparant les masses aux solutions les plus néfastes pour elles, est faire preuve d’un aveuglement porteur d’un grave danger. Les politiques mises en œuvre par le grand capital est
chaque jour plus insupportable pour les peuples et il s’agit pour le capital de les museler de mille et une manière fusse en démolissant les conquêtes démocratiques des révolutions et des luttes
sociales.
L’attitude de ces derniers jours du pouvoir et de sa police contre les travailleurs en lutte dans les ports et les chantiers navals est révélatrice de cette brutalité qui se répand de plus en plus.
Il est très urgent, il est vital de s’unir, comme l’Appel de PRCF le demande avec force et solennité, contre le vent mauvais qui souffle non seulement sur la France mais dans tous les pays de l’UE où la grande bourgeoisie veut faire payer aux travailleurs la crise du capitalisme. Par tous les moyens.
AM