Pour une nouvelle libération de la Grèce

Publié le 13 Octobre 2011

12 octobre 1944 : la Grèce libérée du joug nazi-fasciste.



La Grèce s’est libérée seule. Sans armée étrangère.


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La Résistance (EAM) et son armée (ELAS) avaient déjà libéré d’immenses portions du territoire national, instaurant une démocratie populaire comme jamais la Grèce n’en n’avait connue auparavant : écoles pour tous, émancipation des femmes, culture, pouvoir populaire authentique. Les banlieues d’Athènes sont aussi libérées....avant même le départ des Allemands.


L’armée hitlérienne et ses alliés bulgares fuient de peur de l’avancée de l’Armée Rouge qui libère les pays occupés par les nazis.

C’est ainsi que le 12 octobre 1944 Athènes est libre. Libérée par le Résistance, elle-même dirigée par le Parti Communiste de Grèce. Paul-Marie de La Gorce, journaliste gaulliste et honnête homme, écrira «  Si des élections libres avaient eu lieu en Grèce en 44, le PC aurait recueilli 80% des voix ».


Hélas l’impérialisme britannique avec à sa tête W. Churchill intervint en Grèce, provoquant une guerre civile, libérant et armant les fascistes kollabos emprisonnés par les résistants, se livrant à la terreur blanche, provoquant ainsi la réaction d’auto-défense des résistants et du PCG (KKE) qui entamèrent une nouvelle lutte contre les interventions impérialistes, battant les Anglais mais vaincus finalement en 1949 par l’impérialisme américain qui avait pris la relève des Britanniques.


En ce 12 octobre 2011 comment ne pas constater que la Grèce est de nouveau occupée.


Certes pas par des armées mais par une « Troïka » (UE, FMI, BCE) qui a mis le pays sous tutelle et brisé sa souveraineté avec les kollabos du PASOK (parti socialiste au pouvoir) et de la ND (droite) et hélas aussi des opportunistes pro-UE de tous poil qui en appellent à « l’Europe sociale » dont le PGE et son Président Pierre Laurent parlent, mais qui n’a aucune réalité présente ou à venir...


Ce pays, ce peuple qui fut pendant la lutte anti fasciste un exemple pour tous les peuples occupés, est aujourd’hui insulté, humilié par les impérialistes et les impérialistes allemands en particulier : sans doute que la défaite subie par « la race des seigneurs » face aux « cueilleurs d’olives »a du mal à être digérée...même 67 ans plus tard.


Mais aujourd’hui encore, comme du temps de l’EAM, le peuple grec résiste.


Et avec le KKE au premier rang du combat.

Et le PAME, le syndicat de classe des travailleurs grecs, en première ligne.


Pas un jour ne se passe sans que des luttes se mènent contre le tsunami anti populaire qui a déferlé sur la Grèce à travers les diktats de l’UE et du gouvernement kollabo de Papandréou (avis à ceux qui entretiennent des illusions sur les Hollande/Aubry).


Comment ne pas songer à ce poème de Yannis Rítsos, poète de génie et communiste :


Ne pleure pas sur la Grèce,
quand on croit qu’elle va fléchir,
Le couteau contre l’os
et la corde au cou,

La voici de nouveau qui s’élance,

impétueuse et sauvage,
pour harponner la bête
avec le trident du soleil.

 

Athènes et la Grèce seront de nouveau libres.

 

 

 

 


 

AM                                                                                                        12 OCTOBRE 2011

 

Rédigé par PRCF 38

Publié dans #International

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