31 juillet 1914 : il y a 130 ans ils ont assassiné Jaurès

Publié le 31 Juillet 2017

 

 

Le 31 juillet 1914 Jean Jaurès, grand dirigeant du mouvement ouvrier en France tombait sous les balles de Raoul Vilain, un militant de droite fanatisé par les discours haineux des chefs de la droite qui détestaient Jaurès, parce qu'il consacra la fin de sa vie à lutter contre la guerre impérialiste que les bourgeoisies d'Europe préparaient pour se partager le monde et gagner la suprématie de leur impérialisme.

 

La mort de Jaurès permet à la droite du Parti socialiste de rallier « l'Union sacrée » et donc la guerre, débarrassée de cette personnalité attachée à la paix et à l'internationalisme.
Le 29 mars 1919 le meurtrier de Jaurès est acquitté. La veuve de Jaurès est condamnée aux dépens (paiement des frais du procès).

 

Ce grand républicain de gauche, cet humaniste socialiste restera dans les mémoires des ouvriers de France comme le dénonciateur du capitalisme fauteur de guerre et un combattant de la paix. Son célèbre « Le capitalisme porte en lui la guerre comme la nuée porte l'orage » reste d'une vérité toujours actuelle et en fait indépassable.

 

Comme l'a bien dit Trotski, pas toujours aussi bien inspiré, « Jaurès, athlète de l'idée, tomba sur l'arène en combattant le plus terrible fléau de l'humanité et du genre humain : la guerre. Et il restera dans la mémoire de la postérité comme le précurseur, le prototype de l'homme supérieur qui doit naître des souffrances et des chutes, des espoirs et de la lutte ».

 

C'est pourquoi le Parti communiste français, le 23 novembre 1924, alors que la dépouille de Jaurès est conduite au Panthéon et bien qu'exclu de la cérémonie officielle, organise son propre défilé d'hommage et arrache Jaurès aux traîtres réformistes et bellicistes de la IIe Internationale faillie.

 

L'héritage pacifique, républicain, internationaliste et patriote de Jaurès appartient au mouvement ouvrier et à son avant-garde ce qui n'exclue nullement des critique sur son œuvre et son action.

Mais comme lui-même le disait dans sa magnifique Histoire socialiste de la Révolution française : « Ici, sous ce soleil de juin 93 qui échauffe votre âpre bataille, je suis avec Robespierre, et c’est à côté de lui que je vais m’asseoir aux Jacobins ».

Et nous, communistes, sous ce chaud soleil de ce 31 juillet 1914, nous sommes assis aux côtés de Jaurès au café du Croissant luttant hier comme aujourd'hui contre les guerres impérialistes.

 

Antoine Manessis, militant PRCF.

Rédigé par PRCF 38

Publié dans #International, #France

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