PAME à Grenoble : réunion publique

Compte rendu de la visite à Grenoble d'une délégation du PAME.

Vassiliki Moukanou et Georges Pontikos, responsable des relations internationales du PAME (Front de combat de tous les ouvriers), le syndicat de classe et de masse des travailleurs grecs (700.000 adhérents) étaient mercredi 16 juin les invités du Collectif de solidarité avec le peuple grec de Grenoble.

En fin d’après midi nos camarades ont rencontré une délégation de « sans-papiers » qui ont expliqué leur marche Paris-Nice à l’occasion du Sommet France-Afrique. Les camarades du PAME ont expliqué quant à eux l’action du syndicat en faveur des travailleurs immigrés, avec ou sans-papiers qui sont des syndiqués de plein droit au sein du PAME. Ils ont souligné que dans ce domaine comme dans les autres le capitalisme est incapable de régler les problèmes qu’il génère et que seul un autre type de société peut permettre aux êtres humains de vivre dans la dignité sans être obligé de quitter pays et famille pour survivre.

Après cette très chaleureuse rencontre la réunion organisée à la Maison des Associations de Grenoble a rassemblé environ 70 personnes venues pour beaucoup découvrir le PAME.

Une vidéo commentée par Vassiliki a permis à tous de se rendre compte du caractère de masse du syndicat grec, avec des images des dernières manifestations et actions menées par le PAME face aux violentes mesures anti populaires prises par le gouvernement « socialiste » aux ordres de l’UE et du FMI.

Georges Pontikos a ensuite fait une présentation du PAME, expliquant que la puissance actuelle du syndicat est le fruit d’un long, patient et difficile travail de plus de 20 ans à la fois contre la terreur patronale et contre la politique de collaboration de classe de dirigeants syndicaux réformistes.

La crise entraîne des adhésions au PAME : ces seuls derniers mois a vu plus de cents sections syndicales adhérer au PAME, les travailleurs constatant qui se bat et qui trahit.

Après la présentation de Georges la salle a posé de très nombreuses questions : sur la situation en Grèce, sur les perspectives des luttes, sur le combat syndical, un camarade Argentin a posé des questions sur les relations avec les syndicats  Cubains et latino-américains, un étudiant de la FSE a remercié le PAME pour un discours que ne tiennent pas en France les dirigeants des grandes centrales et a souligné que le Front Syndical de Classe œuvre au rassemblement des syndicalistes de classe et de lutte, des questions sur l’UE, la CES et bien d’autres encore....

Georges Pontikos a répondu avec clarté à toutes les questions soulignant qu’en Grèce comme partout le syndicalisme a toujours été traversé par deux courants : l’un de collaboration de classe, l’autre de lutte de classe et que le syndicalisme de lutte auquel le PAME se réfère se retrouve au sein de la FSM ( Fédération Syndicale Mondiale) alors que la CES joue un rôle de cheval de Troie de l’UE et du grand capital au sein du mouvement ouvrier. N’oubliant pas l’aspect internationaliste du combat syndical Georges a affirmé avec force la solidarité avec Cuba socialiste et la Palestine.

A la fin de la soirée c’est autour du « ouzo » de la fraternité que les discussions ce sont poursuivies de façon informelle.

Cette soirée  en appelle d’autres et nos camarades du PAME sont demandeurs de rencontres avec des travailleurs en lutte et les syndicalistes de combat. Cette rencontre de Grenoble vient après la rencontre du FSC et du PAME à Athènes. Liens  à poursuivre, à fortifier avec audace et détermination.

AM