Réunion Mercredi 16 juin, 20h30, MDA

Publié le 15 Juin 2010

Les Grecs se battent pour tous les peuples d’Europe

  

 

 

L’avertissement de décembre 2008 

En décembre 2008, la Grèce avait déjà connu une série d’émeutes déclenchées par la jeunesse qui n’a plus d’avenir. Il faut savoir qu’en 2006, on comptait déjà 26% de chômeurs parmi les jeunes.

 

Le peuple Grec trinque…

Durant la crise financière, le gouvernement grec a distribué 28 milliards d’euros aux banques, soit 2 600 € par habitant. Cette dépense a considérablement augmenté la dette publique de la Grèce Voici la liste des mesures décidées par le gouvernement aux ordres de l’Union Européenne (UE) et le FMI, dirigé par le socialiste français Dominique Strauss-Kahn:

               -Le taux principal de la TVA passe de 19% à 23%,      

                 -Les taxes sur le carburant, l’alcool et le tabac augmentent pour la deuxième fois en un mois de 10% ;

                -Les salaires pour les fonctionnaires sont amputés de l’équivalent de deux mois;

                -Les salaires et les retraites de la fonction publique seront gelés pendant 5 ans ;

                -Les départs anticipés à la retraite, liés à la pénibilité du travail, sont interdits avant 60 ans ;

                -L’âge de la retraite est retardé : il faudra 40 ans de travail, au lieu de 37, pour pouvoir bénéficier d’une retraite à taux plein. De plus, cette retraite ne sera plus calculée en fonction du dernier salaire, mais selon le salaire moyen de la totalité des années travaillées !

                -Suppression des conventions collectives

                -L’État va réduire ses dépenses de fonctionnement (santé, éducation) de 1,5 milliards d’euros ;

                -Un salaire minimum jeune (650 €), inférieur à celui des adultes va être créé ;

                -Les licenciements seront facilités.

 

 

Et les privilèges demeurent 

Ainsi, nous pouvons constater que ces mesures ne touchent aucunement les hauts revenus. Aucune mesure n’est prise pour lutter contre la fraude fiscale : la quasi-totalité des grandes entreprises déclarent leurs profits dans des pays à fiscalité plus avantageuse, notamment à Chypre. Qu’est-ce que fait l’Union Européenne pour interdire ces paradis fiscaux internes à elle-même ? Aucune mesure n’est prise non plus contre les exorbitantes exonérations fiscales sur le patrimoine et l’immobilier dont bénéficie l’Église orthodoxe.

 

Aujourd’hui la Grèce, demain la France !

La crise grecque n’est qu’un exemple avant-coureur de ce que vont connaître tous les pays de l’UE. L’Espagne, dont le gouvernement socialiste a décidé de baisser les salaires de ses fonctionnaires de 5%, le Portugal, l’Italie et le Royaume-Uni ont déjà suivi cet exemple. La France ne sera  pas épargnée.

Ces réformes prévoient aussi de réduire massivement l’emploi public. L’Espagne prévoit de ne remplacer qu’un départ de fonctionnaire à la retraite sur dix, la Grèce un sur cinq. Ce qui ne peut que dégrader les services publics, dont bénéficient surtout les couches les plus défavorisées. Cette politique, tout comme l’allongement de l’âge de la retraite, ne peuvent qu’aggraver la situation de l’emploi des jeunes.      

 

La mobilisation des peuples

Face à ces mesures injustes les Grecs descendent régulière-ment dans la rue, des manifestations ont eu lieu ou sont prévues en Espagne, au Portugal, en France, en Italie et en Roumanie. De son côté l’UE fait pression sur les peuples afin que ceux ci payent la crise du capitalisme.

Au Parlement français, les socialistes ont voté, avec la droite, en faveur du plan financier « d’aide à la Grèce » sans tenir compte du fait que ce plan écrasait le peuple grec au profit du capital.

 

                                                                                                                                                                         

Peuples d’Europe, soulevez-vous !

 

Conférence-débat

Sur la situation sociale en Grèce

 

avec deux responsables syndicaux grecs du PAME*,

dont le responsable des relations internationales

 

Mercredi 16 juin à 20h30

Maison des Associations de Grenoble

 

* Front Militant des Travailleurs

 

Premiers Signataires : Les Alternatifs, Centre d’Information Interpeuple, Fédération Syndicale Etudiante, Nouveau Parti Anticapitaliste, Parti de Gauche, Pôle de Renaissance Communiste de France

Rédigé par PRCF Gre

Publié dans #Infos Locales

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