70e anniversaire du CNR
Publié le 27 Mai 2013
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Le 27 mai 19443 été signé la constitution du CNR.
Le Conseil National de la Résistance qui regroupait les patriotes luttant pour la libération de la patrie occupée par le fascisme voyait le jour grâce à un rapport de forces particulier : montée en puissance de la Résistance, rôle central de la classe ouvrière et de son avant-garde communiste au sein de celle-ci, nécessité pour de Gaulle de se légitimer par l'appui de la Résistance face aux manœuvres des anglo-américains contre lui, renversement fondamental du rapport des forces international grâce à la victoire soviétique de Stalingrad qui démontrait que le fascisme pouvait, allait être vaincu.
C'est ce rapport de forces qui allait permettre l'adoption du Programme du CNR Les Jours Heureux, largement inspiré par les communistes. Puis les réalisations immenses de la Libération où, là encore, les ministres communistes, Thorez, Croizat, Paul, Billoux, Tillon jouent les premiers rôles dans la mise en place de conquêtes sociales fondamentales. C'est la puissance d'un vrai parti communiste (30% aux élections) et d'une CGT de lutte et de classe très puissante, qui permettent ces conquêtes de même que le rayonnement de l'URSS.
Dans des conditions extrêmement difficiles pour le pays se mettent en place la Sécurité sociale, les retraites, les bases sociales et démocratiques d'une République sociale grâce aux efforts, à l'action de la classe ouvrière de France et des communistes au premier rang.
70 ans ont passé. Mais l'inspiration, les principes qui ont animés ces combats demeurent les mêmes aujourd'hui.
C'est la raison pour laquelle le patronat, le grand capital ont mené et mènent toujours un combat acharné contre les conquêtes, arrachées de haute lutte. Car l'action des ministres communistes n'a été possible que par les luttes, y compris armées, les grèves, le sabotage, et les sacrifices. Des milliers de communistes connurent les pelotons d'exécution, les tortures, la déportation. Il y a continuité entre la Résistance et ses conquêtes annoncées dans le programme du CNR.
Et ce sont les mêmes ennemis que la classe ouvrière et la nation retrouvent contre elles : le grand capital qui collaborait avec l'occupant nazi et qui aujourd'hui tente de démolir, de détruire morceau par morceau les conquêtes ouvrières et populaires. Sa haine du CNR fut exprimée ouvertement par l'idéologue du MEDEF Denis Kessler qui donna à Sarkozy la feuille de route de son quinquennat : détruire les acquis du CNR. Depuis ce programme est à l'œuvre.
Il est à l’œuvre, pas seulement par la droite mais aussi par le parti socialiste. Et l'arme de destruction massive utilisée par la droite et la fausse gauche porte un nom : l'Union Européenne et son euro. C'est grâce à cette construction que le grand capital dynamite tous les acquis sociaux en brisant et asservissant les nations pour briser les pôles de résistance populaire. L'UE est dans son essence l'anti-CNR et cela les travailleurs, malgré les mystificateurs de l'Europe « sociale » ou du crocodile végétarien, le savent.
Comme il y a 70 ans levons bien haut les drapeaux du combat de classe et de l'indépendance nationale, bâtissons contre l'UMPS, contre l'UM’Pen en gestation, contre le capitalisme et le fascisme, un nouveau CNR pour la République sociale, dans la perspective du socialisme.
PRCF-38, 27 mai 2013