A propos de Rosso-Roig

Publié le 26 Mai 2013

A propos de Rosso-Roig

La nouvelle de la défection de la candidate aux législatives PCF-PGE à Marseille Anna Rosso-Roig vers le Front National est en train de choquer à juste titre nombre de militants. La direction locale du PCF-PGE se contente d'une simple indignation morale. Sans doute cette défection est-elle le fait d'une individualité dotée d'un carriérisme sans scrupule ou d'une inconstance de caractère, probablement un mélange des deux. Toutefois, cela ne doit pas nous empêcher de nous interroger sur le contexte d'une telle défection.


Cette défection peut être interprétée comme un signe annonciateur du naufrage du P « C »F muté dans un contexte de crise du capitalisme et de montée du fascisme. Ce naufrage du P « C »F ne fait que suivre une déliquescence idéologique et politique de ce parti. Depuis de nombreuses années, les directions opportunistes du P « C »F ont cherché à camoufler leurs capitulations sous un vernis « humaniste » désormais bien écaillé. En effet, la dureté croissante de la vie, la peur du lendemain, le désespoir, réduit sans cesse la tolérance des travailleurs pour les hypocrisies, les incohérences, les leçons de morale et les manœuvres politicardes. Ayant renoncé à prouver son utilité dans le combat de classe, ayant accepté les dogmes capitalistes, la direction du P « C »F a basé son discours sur des principes moraux inconsistants qui ne convainquent plus personne. Ainsi mentionner la sortie de l'Europe patronale devenait du « nationalisme ». Défendre les droits des travailleurs immigrés tout en dénonçant le fait que le patronat est précisément à l'origine de ces flux migratoires pour faire baisser le coût du travail ne pouvait pas rentrer dans leur champ conceptuel. Souhaiter le rétablissement des frontières et le contrôle des flux migratoires en coopération avec les pays d'origine tout en défendant les travailleurs étrangers qui sont ici et la fin des dominations néocoloniales est juste.


Ils donnent des leçons alors qu'ils se sont tus sur les agressions impérialistes en Libye, en Syrie, en Côte d'Ivoire, en Yougoslavie. Le PRCF lui, tente d'articuler au mieux le particulier et l'universel, la nation et l'internationalisme, sans jamais renoncer à une lutte sans merci contre le capital. En fait, les travailleurs savent bien que la défense par la direction du P « C »F des institutions bourgeoises n'est pas un signe de mollesse ou de naïveté, puisque les membres de cette direction ne s'en laissent pas compter lorsqu'il s'agit de leurs carrières.

Le PRCF fera tout pour accélérer la renaissance d'un vrai parti communiste

Rédigé par PRCF 38

Publié dans #France

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