Adhésion
Publié le 26 Mai 2006
Continuant et élargissant le combat des vrais communistes qui, certains depuis des décennies, dénoncent les dérives et reniements du PC officiel, le Pôle de Renaissance Communiste en France a été fondé le 18 janvier 2004 en présence de 400 congressistes représentant plus de cinquante départements.
Le PRCF est ouvert à tous les militants franchement communistes, qu’ils soient membres du PCF, qu’ils n’en soient plus membres ou qu’ils n’en aient jamais été adhérents. Le réseau « Jeunes pour la renaissance communiste » est associé au PRCF. Le mensuel du PRCF est « Initiative communiste » (22 € par an), sa revue théorique « EtincelleS ». Son site national est www.initiative-communiste.fr.
A la direction nationale du PRCF figurent notamment Georges Hage, président d’honneur, doyen de l’Assemblée nationale ; Léon Landini (ancien FTP-MOI) et Jean-Pierre Hemmen, présidents ; Georges Gastaud, secrétaire national ; Vincent Flament, rédacteur en chef d’I.C. ; Pierre Pranchère, ancien FTP, a. député et membre du CC du PCF ; Jacques Coignard, a. secrétaire fédéral des Côtes d’Armor ; Simone Nicolo, directrice du « Citoyen », ancienne résistante ; parmi les personnalités connues du PRCF, signalons Arsène Tchakarian, compagnon de lutte FTP-MOI de Manouchian (« l’Affiche rouge »), René Gilli, vétéran des luttes FTP et de l’organisation communiste dans les Alpes-maritimes, l’historienne Annie Lacroix-Riz, plusieurs dirigeants syndicalistes connus de la métallurgie, de l’enseignement, des dirigeants du syndicalisme agricole, etc.
Sur le plan de l’organisation, le PRCF est régi par le centralisme démocratique. Le PRCF comporte déjà plusieurs Fédérations (Hérault, Pas-de-Calais, Hauts-de-Seine, Corrèze, Seine-St-Denis…), une quarantaine d’Associations départementales (A.R.C.), et partout où c’est possible, des sections et des cellules, y compris des cellules d’entreprise. La coordination communiste de Haute-Savoie est associée au PRCF. Plusieurs commissions nationales impulsent le travail politique: la Commission luttes et syndicalisme, qui mène le travail en direction des entreprises et qui défend avec constance le syndicalisme de classe. La Commission Internationale, qui a des rapports fraternels et réguliers (PC de Cuba, PC de Grèce, Parti du travail de Belgique, PC des Peuples d’Espagne, le PC do Brasil, plusieurs PC de l’ex-URSS, PC Polonais, Parti Algérien de la Démocratie et du Socialisme, World Workers Party (USA), etc.) ; la commission formation organise des stages et publie des brochures élémentaires ; la commission économique aide à analyser l’évolution de la société. Une commission histoire et mémoire est en cours de constitution. Le PRCF entretient des rapports fraternels avec le Comité Internationaliste pour la Solidarité de classe, présidé par Margot Honecker, Henri Alleg et Mumia Abu-Jamal, qui impulse depuis quinze ans la résistance au négationnisme, à l’antisoviétisme et à la criminalisation du communisme, notamment dans les ex-pays socialistes.
Sur le plan théorique et idéologique, le PRCF combat le révisionnisme, l’opportunisme, l’anticommunisme, l’antisoviétisme et le réformisme et il se réfère au marxisme-léninisme ; il le fait sans dogmatisme et en développant l’analyse concrète des réalités contemporaines, en favorisant la discussion critique mais constructive sur les premières expériences socialistes de l’histoire, en favorisant un important travail théorique et de formation. Lire en particulier le « Manifeste pour la renaissance communiste » et les différentes recherches publiées par G. Gastaud et par le Cercle Lénine de Culture Populaire sur l’exterminisme capitaliste, l’approche marxiste de la nation, l’économie marxiste, la philosophie marxiste et les sciences, l’héritage politique du PCF.
Le PRCF analyse et dénonce la contre-révolution qui a détruit l’URSS et le camp socialiste, victimes de la pression et de la menace constantes de l’impérialisme, relayée dans le mouvement communiste international par les opportunistes et par le liquidateur en chef Gorbatchev. Cette contre-révolution a permis la re-mondialisation réactionnaire du capitalisme, un système de plus en plus pourrissant et exterministe, qui menace la survie de l’humanité. A la tête de cette mondialisation se trouve l’Empire états-unien, centre mondial du grand capital agresseur, fascisant et belliciste. Plus que jamais, la crise du capitalisme nécessite la socialisation des grands moyens de production et d’échange, le pouvoir des travailleurs, et cela dans le cadre de la lutte internationale et nationale pour le socialisme et pour le communisme. Pour faire échec à la contre-révolution, le PRCF fait son possible pour relancer la construction du Mouvement communiste et révolutionnaire international.
La contre-révolution a également accéléré la construction de l’Europe supranationale de Maastricht, orientée contre les droits des peuples, les acquis sociaux et la paix mondiale. Le PRCF dénonce le mensonge de « l’Europe sociale » propagé par le PS maastrichtien et ses satellites de l’ex-Gauche plurielle, PCF mutant et « extrême gauche » trotskiste en tête. Le PRCF milite pour que la France rompe avec les traités supranationaux de Rome, Maastricht, Nice, pour qu’elle reconquière sa souveraineté nationale en tous domaines, pour qu’elle prenne l’initiative de nouveaux traités internationaux respectueux des peuples et des travailleurs.
Le PRCF a adopté un programme qu’il soumet à la discussion des travailleurs et de la jeunesse. Il n’y aura pas d’issue durable et profonde à la crise sans révolution socialiste et transformation révolutionnaire de la société sous la direction de la classe ouvrière et des autres travailleurs salariés, ce qui implique la socialisation des grands moyens de production et le pouvoir de classe des travailleurs dans le cadre d’une large démocratie populaire dont les premiers germes apparaissent et apparaîtront toujours plus dans les luttes anticapitalistes.
Pour remettre concrètement à l’ordre du jour la révolution sociale en France, il faut notamment
-développer la résistance sociale et le combat de classe des travailleurs et de la jeunesse, construire le tous ensemble et en même temps sur une base revendicative claire, s’opposer aux orientations destructrices de la Gauche d’en haut et du syndicalisme d’accompagnement fédéré par Chérèque et la Confédération Européenne des Syndicats, défendre l’héritage combatif de la CGT et de la tendance Unité et Action de la FSU ; l’objectif des militants franchement communistes est d’aider les luttes à se fédérer et à se nationaliser, voire à s’internationaliser (notamment en construisant l’Europe des luttes sans cautionner le syndicalisme d’accompagnement CES).
-construire un large Front de Résistance et d’Alternative Populaire qui fédèrera toutes les victimes du grand capital (paysans travailleurs, artisans, etc.) autour de la classe travailleuse dans toute sa diversité, pour combattre et isoler le MEDEF et les monopoles capitalistes qu’il représente, vaincre la politique maastrichtienne unique de l’UMPS, sortir la France de l’Union européenne du capital qui désintègre notre pays. Ce F.R.A.P. militera pour une nouvelle République sociale, souveraine, laïque, démocratique, fraternelle et populaire. Dans cette perspective, le PRCF défend clairement la souveraineté de la France et de toutes les nations, la République une et indivisible héritée de la révolution jacobine ; contre le trotskisme, qui nie la nation et contre l’européisme social-démocrate, le PRCF se réfère à l’union des deux drapeaux fédérés en 1936 et pendant la Résistance par le Parti Communiste Français de Duclos et Thorez : le drapeau rouge frappé de la faucille et du marteau, héritier de Lénine et de la Révolution d’Octobre, et le drapeau tricolore des Sans-Culotte qui symbolise la nation républicaine.
-pour faire avancer la résistance et l’alternative populaires, le PRCF travaille à la renaissance du vrai parti communiste en France. Même s’il regroupe encore minoritairement des révolutionnaires, le PC officiel a achevé sa mutation réformiste en renonçant depuis des décennies à ses fondamentaux (dictature du prolétariat, marxisme-léninisme, centralisme démocratique, lutte pour le socialisme, nationalisations, souveraineté nationale, internationalisme prolétarien), en s’intégrant à la gauche plurielle et en devenant totalement dépendant du PS sur le plan électoral et gouvernemental (les participations PCF aux gouvernements PS de gestion de l’eurocapitalisme, d’abord sous Mitterrand, puis de Jospin, ont aidé le grand capital à désorienter gravement les travailleurs), en acceptant dans son principe l’Union européenne et sa constitution (que le PCF prétend naïvement « renégocier »), en participant à la criminalisation rétrospective de Lénine et de l’URSS, en dénigrant l’héritage de Maurice Thorez et le passé du PCF, en adhérant au « Parti de la Gauche Européenne », dont le président, Bertinotti, est le bras droit du nouveau premier ministre maastrichtien de l’Italie et ex-président de la commission de Bruxelles, l’eurocrate Romano Prodi ! Le PRCF invite les communistes encore présents dans le PCF a se regrouper dans l’action indépendamment de la direction du PC muté, sans cultiver l’illusion destructive d’un « redressement interne » de ce parti.
Pour autant le PRCF ne se considère pas à l’heure actuelle comme un parti mais comme un pôle d’action et d’organisation communiste, qui agit sans attendre pour que renaisse un vrai parti de classe, indispensable aux travailleurs et à la jeunesse à l’heure où le grand capital détruit la nation et tient en réserve la carte du fascisme. Le PRCF appelle tous les communistes opposés à la mutation à construire une Convergence communiste d’action pour combattre ensemble la politique du grand capital et ouvrir des perspectives de lutte.
Le rôle de ceux qui veulent devenir, rester ou redevenir franchement communiste, n’est pas, comme disait Che Guevara « d’attendre de voir passer devant leur porte le cadavre de l’impérialisme ». Le capitalisme est concrètement en train de noyer la civilisation dans « les eaux glacées du calcul égoïste » dont parle le Manifeste communiste. Il ne faut pas « attendre » pour s’engager que tous les communistes se soient à nouveau réunis dans un vrai parti de classe continuateur du grand PCF du congrès de Tours, du Front populaire, de la Résistance, des luttes coloniales, de mai 68 et du combat anti-Maastricht.
Rejoignez le PRCF et les JRCF, qui sont debout et actifs malgré la censure, les attaques, les calomnies et le manque d’argent ! Rejoignez une organisation AGISSANTE et DEMOCRATIQUE dont les militants et les dirigeants sont TOUS des bénévoles et ne mettent pas au premier plan la « lutte des places » mais le combat de classe !